Le 13 janvier, jour du départ des Grampians pour la Great Ocean Road, nous déjeunons en compagnie des cacatoès lorsqu’une petite fille vient chercher les enfants: la propriétaire d’un zoo voisin est venue dans le camping et propose à ceux qui le souhaitent de porter un « Python olive ». Les enfants sont aux anges ! On se met en route pour la suite du voyage. La météo du jour annonce des températures allant jusqu’à 41° dans la région. On ne sera pas si mal à faire des kilomètres dans la voiture au frais ! Nous roulons en direction de la côte où nous n’avons pas encore vraiment réservé de logement. Nous passons d’abord par Portland, puis Port Fairy où nous faisons une jolie balade sur une presqu’ile où trône le phare de Port Fairy.

La côte sud est une zone plus touristique où il devient plus compliqué de trouver des logements à l’improviste, et les prix sont au maximum puisque nous sommes en pleines vacances d’été. On trouve finalement une cabine à un prix raisonnable dans le village côtier de Warrnambool. Nous y passons 2 jours tranquilles à rattraper un peu le retard pris sur le plan scolaire. Un vent polaire rabaisse les températures en 12h à 18° (23° de différence tout de même !) alors que nous étions jusque-là sous l’influence des vents provenant du désert. On range donc provisoirement les tongs et les shorts
Nous sommes maintenant sur la Great Ocean Road. Les paysages incroyables défilent sous nos yeux, des falaises taillées par la houle, isolant des édifices de pierre aussi improbables qu’éphémères, la constante érosion faisant reculer inexorablement la côte. Un exemple de la fragilité de ces rochers est la « London Arch » qui s’appellait avant « London bridge » et formait un pont à 2 arches dont celle qui reliait l’édifice à la terre s’est effondrée il y a 26 ans, jour pour jour, laissant deux malheureux touristes attendre qu’un hélicoptère vienne les chercher. Au fur et à mesure que nous avançons le soleil sort des nuages et sublime les couleurs des couches successives de roches colorées. Les sites espacé de 2 à 10 km proposent à chaque fois quelques de balade pédestre pour rejoindre différents points de vues, ce qui est très motivant pour faire marcher nos petites têtes blondes ! Le site le plus connu, « des 12 Apôtres », bien que magnifique, a un peu moins de charme que les sites précédents car il est inondé de touristes et d’un balais incessant d’hélicoptères proposants des survols de la région.
Nous quittons la côte en direction des montagnes pour trouver un logement. Nous tombons par hasard sur un appartement magnifique tenu par Ron, un australien d’origine allemande. Avec une vue sur la baie au loin, un jeu d’échec imbriqué dans le parquet du salon, une balançoire et un bateau dans le jardin, tout le monde est conquis. Seul bémol, le soir en allant se coucher nous trouvons dans le hall d’entrée une araignée d’environ 10cm de diamètre. Elle a fini sous la semelle de François, impossible de laisser un truc pareil se balader dans notre appartement….
Le lendemain, un petit détour de quelques kilomètres nous permet de découvrir le « tree top walk », c’est-à-dire une balade didactique sur un sentier puis des passerelles à près de 60m du sol, à la hauteur de la cime des arbres. C’est un paysage magnifique et très différent de ce que nous avions déjà vu. Il s’agit d’une cold rain forest, c’est-à-dire un milieu très humide avec parfois 3000 mm de précipitations par année mais des températures plus fraiches que les « rain forest » tropicales du nord de l’Australie. La végétation et la faune y sont donc complètement différentes, mais le principe est toujours le même ; le premier qui arrive en haut a gagné ! Cette bataille pour la lumière peut mener loin, les arbres pouvant atteindre 100m de haut !
Nous rejoignons ensuite la côte orientale du cape Otway par une route sinueuse qui passe dans le même type de foret, les paysages sont là aussi magiques. Un peu plus loin, sur une petite plage, quelques personnes avaient commencé à construire des « Cairns » avec des galets, et à force que chaque personne qui s’y arrête le fasse également, la plage en est maintenant remplie. On y a donc fait également notre petite pile de galets ! On traverse ensuite une zone impressionnante de foret qui a brûlé il y a tout juste 2 jours, la route ayant été ré-ouverte hier. Deux hélicoptères poursuivent leurs aller-retour avec la mer pour éteindre des foyers dans la montagne. Nous terminons la Great Ocean Road par une halte à Torquay, lieu de la scène finale du film Point Break, pour observer un moment les surfeurs jouer avec les vagues nettement plus petites que dans le film certes, mais de quand même parfois quelques mètres de haut.




