Une ch-wet descente vers le sud

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Alix et sa marraine, Ariane

C’est moi, Ariane, qui prends la plume ou plutôt le clavier… En effet, mes hôtes m’ont forcé à le faire, en me menaçant de me jeter dans une mare pleine de crocos sinon… J’obéis donc ! Et donc, j’arrive à Darwin le 20 à 5h du matin, après 2 nuits dans l’avion. Il est pour moi 21h, la journée va être longue !!! Je suis heureuse de retrouver toute la famille, dans leur chambre de backpackers froide et ruisselante (je confirme). On va faire un petit bonjour à l’océan Pacifique, dans le bassin avec filet anti-méduses, puisque ce sera ma seule occasion de le voir.

DSC_1182On s’arrête ensuite dans un parc animalier où on voit serpents, pélicans, chauves-souris et autres bestioles du coin. Puis je m’endors dans la voiture et me réveille en plein « bush » australien, sur une piste de terre : on cherche le chemin de notre prochain logement. Bon, ce n’était pas là, on a fait un joli détour sur les pistes, ce qui nous permet de voir plein de kangourous et de se faire quelques frayeurs dans les segments inondés (eh oui, c’est la « wet season » !), mais grâce à Toyoti et François, on s’en sort. On finit par retrouver la bonne route, qui était 200 mètres plus loin que le début de la piste et on arrive dans un joli petit bungalow au bord du lac Bennett.

DSC_1253Les deux jours suivants, on va visiter le Litchfield National Park. Je découvre les distances immenses, sans âme qui vive pendant des dizaines de kilomètres. Dans le Litchfield, nous faisons de jolies balades pour voir de belles cascades, des termitières magnétiques (toutes lisses, pour avoir toujours un côté à l’ombre) et une mine d’étain abandonnée. Parfois nous pouvons nous baigner, l’occasion pour Marie et François de se faire mordre par des sangsues. Et parfois nous faisons des pauses forcées à cause des pluies. Le lac Bennett permet à François et aux enfants de faire du canoé et du kayak jusqu’à l’île aux pélicans. Marie décompense car le bungalow dispose d’une machine à laver qui lave vraiment et d’un sèche-linge, autant dire que ces deux machines ne chôment pas pendant notre séjour.

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Le mercredi, certains rangent et poutzent, d’autres font l’école, puis départ… En chemin, on s’arrête pour voir des cascades, les Edith Falls, mais il fait très chaud, le pic-nic se passe rudement à cause des mouches qui nous obligent à danser en mangeant. En plus, à cause de la wet season et des crocodiles, on ne peut pas se baigner dans le bassin du bas, et on n’a pas le courage de faire la marche pour aller au bassin du haut. On reprend donc la route, direction Katherine, l’appel du wifi se faisant de surcroît de plus en plus pressant pour François!!! A Katherine, on loge dans deux bungalows dans un camping. On monte le sapin en plastique et on va faire des courses de repas de fête…

DSC_1365Le lendemain, 24 décembre, on va visiter les Katherine Gorge dans le Nitmiluk National Park. Il est sur territoire aborigène et géré conjointement par l’Etat et les aborigènes. On prend un bateau pour une balade de 2 heures (l’option canoé n’est pas envisageable à cause de la wet season : niveau d’eau haut et présence possible de crocodiles marins). On admire donc les deux premières gorges (sur un total de treize) depuis l’eau. Retour au camping, où les enfants commencent à être frénétiques de la fête de Noël. Atelier montage de sapin en pain d’épices pour faire patienter. Puis chants, cadeaux, skype et gâteau à la framboise et au chocolat blanc !

Le 25, on retourne au Nitmiluk pour une balade où on a un beau point de vue dur les gorges depuis le haut, puis on s’enfonce dans le bush. Retour au camping accompagné du CD « les p’tits gamins » de la Coop (MERCI Perrine !!!!!!!!!), apprécié de manière variable selon les générations. Après-midi jeux, piscine, école, reskype. Les averses se font de plus en plus fréquentes, longues et abondantes.

DSC_1421Le lendemain, on prend la route pour le Sud : descente à Alice Springs en 3 jours (juste 1263 km, une broutille). Première pause à Mataranka, abritant des sources chaudes. Mais on ne peut pas se baigner, ni faire la balade à cause de quoi ? De la wet season bien sûr. On mange à l’abri car il pleut sous l’auvent d’une maison typique de la région datant de 1900. On est accompagnés par nos copains les moustiques cette fois. On reprend la voiture jusqu’à Daly Waters, à l’origine relai de télégraphe, actuellement juste un camping et un pub « historique » fort sympathique ma foi. Le bar est tapissé de cartes d’étudiants, le patio de tongs pendues et de canettes vides qui forment des personnages. Il y a une pancarte indiquant le prochain McDo à 286 km, ça nous contrarie un peu, et on décide quand même de ne pas faire le petit crochet. A Daly Waters, il y a aussi un père Noël en plastique dans un hélicoptère de l’armée perché sur un container. Il y a encore plein de kangourous qui viennent manger sur le terrain à côté. Au camping, on dort dans un bungalow de luxe, sur pilotis. Tant mieux, car vu les hectolitres qui tombent pendant la nuit, on trouve un lac sous notre habitation le matin suivant.

DSC_1454On repart gaillardement. Les quantités de pluie sont inhabituelles pour la région (il paraît que c’est une queue de cyclone). D’après la dame du camping, heureusement qu’on ne monte pas au nord, car certaines routes sont inondées (on reçoit des messages d’alerte d’inondation sur nos téléphones (quand il y a du réseau bien sûr)). On traverse quand même quelques routes inondées. Le paysage change, la végétation devient moins dense, moins haute. On arrive dans le désert, mais il pleut toujours ! Petit arrêt à Tennant Creek, pour faire quelques provisions et visiter une mine d’or, fermée (pas pour la wet season cette fois, mais pour rénovations). DSC_1481100 km plus loin, on va voir les Devil’s Marbles, blocs de pierre sphériques, œufs du serpent multicolore selon les aborigènes. Partie de cache-cache endiablée entre les œufs de serpent, puis on rejoint notre lieu de gîte pour le soir : un camping au bord de la route, tenu par un gars passionné des extraterrestres. Donc des peintures d’extraterrestres partout, des articles sur les extraterrestres sur tous les murs, et parmi les souvenirs à acheter, un doux mélange entre les peluches extraterrestres et les peintures aborigènes, le tout saupoudré de quelques décorations de Noël kitchissimes.

DSC_1525Le lendemain, encore une petite bruine au réveil, puis on continue vers Alice Springs. Et là, la pluie finit par nous abandonner et la chaleur nous assaille pour de vrai : 35 degrés à l’ombre sur une aire de repos où nous mangeons notre pic-nic avec un vent assez fort, ce qui fait sécher instantanément nos maillots de bain humides oubliés dans un sac, miam… On arrive à Alice Springs, on découvre notre logement : 2 chambres chez un couple de jeunes (plus jeunes que nous en tous cas), puis balade dans le centre-ville désert, si ce n’est quelques aborigènes trompant leur ennui et essayant de nous vendre des peintures. Ça pose question par rapport à leurs conditions de vie et leur intégration dans la société occidentale… Soirée sympathique où nos hôtes nous font à manger et où nous parlons voyages voyages…

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4 réflexions sur « Une ch-wet descente vers le sud »

  1. Se ranime en moi les souvenirs et tous ces petits plaisirs: mouches, routes inondables …
    Bonne suite.

    P-S: bien reçus ta carte. DANI va bien malgré un binome éclaté.
    P-S du P-S: bon et chouette an neuf pour toi et ta tribus

  2. Bravo et merci Ariane et toute la bande pour ces nouvelles!
    Nous, on a aussi vu des kangourous, mais c’etait a Bale…

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